mercredi 13 et jeudi 14 juillet : Percé et l'île de Bonaventure

Percé est une petite ville qui doit son nom au magnifique rocher percé qui décore son littoral. C'est aussi un temple du tourisme de masse : motels, restaurants touristiques et magasins de souvenirs jalonnent la rue principale. A l'origine de ce succés touristique : les fous de bassan qui nichent sur l'île de Bonaventure, au large de Percé.

Il y a quand même une activité gratuite à Percé : les balades en forêt sur les hauteurs de la ville. Gratuite pour l'instant car le plus beau point de vue est en ce moment le lieu de construction d'un "plancher de verre" qui sera payant bien sûr (8 dollars pour un adulte !)...

Nous avons passé un bon moment sur ces sentiers l'après midi de notre arrivée, malgré un temps nuageux et pluvieux par moment.

Une vue gratuite sur le rocher :

La descente, avec de magnifiques escaliers :

En traversant la forêt magique :

Pour notre deuxième jour à Percé, le programme était de visiter l'île de Bonaventure et ses 120000 fous de bassan (environ). Il fallait donc aller sur l'île et cela nous a donné l'occasion de découvrir une autre réalité touristique : les compagnies qui font le trajet jusqu'à l'île sont à présent "mariées" ce qui signifie qu'il n'y a plus du tout de concurrence entre elles. Le billet est au même prix partout et revient à 88 dollars pour une famille comme la nôtre. Sans l'entrée au parc bien sûr (il n'est pas obligatoire de débarquer sur l'île, mais honnêtement ce serait vraiment dommage de ne pas le faire). La dame qui nous a vendu les billets nous a dit que le prix avait doublé depuis le "mariage". Sans blague. Avec 60000 visiteurs par an, cela fait une petite entreprise bien lucrative. Le plus drôle est qu'ils demandent un pourboire sur le bateau. Heuh... Comment leur dire qu'ils abusent ? Certes on a une jolie vue sur le rocher percé du bateau, on fait un tour par l'arrière de l'île pour voir les fous de bassan qui nichent sur la falaise (environ un tiers de la colonie), on voit quelques phoques aussi, mais bon ça fait cher quand même juste pour ça !

La vue sur le rocher : La vue sur la falaise :

Sur l'île il faut payer l'entrée au parc, qui est la même pour tous les parcs nationaux (environ 20 dollars pour nous quatre). Sachant qu'il y a tout l'été des guides naturalistes qui font des présentations, promenades guidées et répondent aux questions, ce n'est vraiment pas cher (ouf !). Nous avons d'ailleurs fait une promenade commentée, et nous avons également écouté une présentation sur les fous de bassan une fois arrivés à la colonie. Vraiment intéressantes toutes les deux.

Venons en aux fous de bassan. J'ai fait environ 1500 photos... C'est beaucoup et à la hauteur de la fascination. Une petite sélection :

Un petit bout de la colonie : C'est un peu la crise du logement : Et comme le fou de bassan est plutôt territorial, cela finit souvent en bataille : voire en véritable prise de bec :

Celui là a probablement trouvé que j'étais trop proche avec mon gros oeil, il essayait de m'impressionner avec ses ailes ouvertes et son regard "noir" :

Les fous de bassan sont vraiment élégants, comme on peut le voir lorsqu'ils volent : En revanche l'atterrissage n'est pas toujours à la hauteur : Il doit être précis dans l'atterissage. S'il atterrit à coté de son nid, il a toutes les chances de se faire attaquer (voir plus haut). Une fois sur son nid, le fou qui a atterri retrouve donc sa moitié. En guise de bonjour, le mâle attaque la femelle en lui prenant la nuque dans le bec, si elle se laisse faire, c'est la bonne : Une fois cette étape validée, ils peuvent se faire des "bisous" : ils se collent l'un contre l'autre en écartant leurs ailes et en se frottant le becs. Ils peuvent aussi se faire des carresses sur la tête.

Parfois, on voit des fous de bassan se donner des petits coups de bec dans le cou : Ce sont les préliminaires avant la copulation, qui ne dure que quelques secondes : Après ils recommencent à se faire des petits bisous :

Une fois le bébé né, les deux parents s'en occupent à tour de rôle. Ce qui leur permet d'aller se nourrir aussi.

Les petits naissent nus et se couvrent rapidement de duvet blanc. Visiblement le petit va chercher la nourriture dans la gorge de son parent (j'avoue préférer la méthode des mammifères...) :

Un portrait pour finir :

Ailleurs sur l'île : Il reste des habitations qui témoignent du temps où l'île se peuplait de pêcheurs en été. Certaines tombent en ruine : D'autres ont été restaurées et remeublées "comme avant". Ici une maison "riche" :